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L’autonomie énergétique en Guyane

Les énergies renouvelables et de récupération en Guyane

Les énergies renouvelables (EnR) sont des énergies produites par la nature qui se renouvellent au fil de leur usage. Ce sont souvent des énergies de flux. Elles s’opposent aux énergies fossiles, stockées sous terre au fil de notre histoire géologique, et qui s’épuisent vite.

Du fait d’être générées au rythme de la nature, elles génèrent beaucoup moins de gaz à effet de serre et entraînent, pour celles qui sont mises en œuvre, moins d’impacts sur l’environnement.

En Guyane, les sources renouvelables se comptent au nombre de 4 :

  • le soleil, abondant et bien réparti sur le territoire ;
  • le vent, moyen mais constant sur la bande littorale ;
  • l’eau des rivières, hors grands barrages ;
  • la biomasse (arbres et plantes).

La mobilisation des EnR

La manière de mobiliser les EnR peut cependant faire perdre à certaines sources leur caractère renouvelable. C’est le cas :

  • des grands barrages comme celui de Petit Saut, qui a un impact irréversible sur le milieu, et un bilan gaz à effet de serre comparable à celui du pétrole ;
  • de la valorisation énergétique des déchets ménagers ;
  • ou de la biomasse issue de changement d’affectation des sols (installation agricole et humaine), qui sont néanmoins des ressources ponctuelles liées à d’autres motivations que l’énergie, et qu’il serait dommage de ne pas valoriser.

On parle alors d’énergies de récupération.

D’autres sources sont disponibles dans d’autres départements Outre-mer, comme la géothermie ou l’énergie thermique des mers, mais ne sont pas présentes en Guyane.

Enfin, certains potentiels mériteraient d’être explorés, comme l’énergie des courants marins.

L’impact des EnR sur l’emploi

Les énergies renouvelables sont très pourvoyeuses d’emplois non délocalisables, au moment de la construction des centrales, puis de leur exploitation. On compte environ 500 créations d’emplois d’ici 2023.

La biomasse devrait à elle seule créer 300 emplois de forestiers, bucherons, conducteurs d’engins et chauffeurs routiers d’ici 2028. C’est en effet la seule énergie renouvelable qui nécessite un approvisionnement, que la Guyane peut produire localement.

Vers une autonomie énergétique

La loi de transition énergétique pour la croissance verte impose d’atteindre l’autonomie énergétique en 2030. En Guyane, cet objectif sera atteignable pour la production d’électricité.

En effet, la Guyane dispose d’une vaste surface, de gisements renouvelables importants, et de capacités d’aménagement importantes.

Aujourd’hui la Guyane produit en moyenne 2/3 de sa production d’électricité avec des énergies renouvelables ou locales. La moitié est produite par le barrage hydroélectrique de Petit Saut.

Selon le dernier bilan énergétique régional de l’observatoire de l’énergie et du carbone, la part d’énergies renouvelables et locales ramenée à l’ensemble des consommations d’énergie (incluant les transports) n’est que de 20 %. En retirant la production - non renouvelable - de la retenue de Petit Saut, la part des EnR tombe à 3 % en 2015 pour la Guyane (94 GWh sur 3197 GWh).

L’ADEME a étudié la pénétration de ces énergies renouvelables dans le mix énergétique guyanais selon les scénarios de la Programmation pluriannuelle de l’énergie adoptée en 2017. La qualité du service électrique s’en trouverait améliorée. Un appoint gazole serait toutefois nécessaire les années de sècheresse. Le graphique ci-dessous, très pessimiste, reproduit tous les ans l’hydraulicité de l’année 2009.

La qualité du service électrique ne s’améliorera que si les énergies renouvelables produisent, à mesure de leur capacité, des « services systèmes », c’est-à-dire des services supplémentaires à la simple production d’électricité, rendus au gestionnaire du système électrique. Ces services peuvent être aussi réalisés par des unités dédiées, par exemple des parcs de batterie.

Au-delà de l’électricité

Les énergies renouvelables peuvent aussi produire de la chaleur. C’est le cas des chauffe-eau solaires. Cette chaleur peut servir à produire du froid pour la conservation des aliments ou la climatisation. Ainsi la chaleur dégagée par les centrales biomasse pourrait servir à climatiser les locaux du centre spatial, ou d’autres gros consommateurs d’énergie (usines d’agrotransformation, surfaces commerciales…). Ces usages sont souvent couverts par l’électricité : il s’agit dans ce cas « d’électricité évitée ».

Les aides de l’ADEME

L’ADEME peut vous apporter des aides financières pour les études de faisabilité de vos projets énergies renouvelables.

Elle peut aider l’investissement de projets de chaleur renouvelable ou de récupération (solaire centralisé, biomasse…).

Publications

Le Programme régional pour la maîtrise de l’énergie (réalisé en concertation par la collectivité territoriale de Guyane, l’ADEME et EDF) a publié en 2008 une brochure sur les énergies renouvelables. Si les scénarios ont été revus à l’occasion de la rédaction des Programmations pluriannuelles de l’énergie (PPE), les principes généraux sont toujours d’actualité.

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3 comments

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